Marie-Louise Arryn

Marie-Louise Elena Arryn

On me dit souvent que je n'ai pas hérité du physique de ma mère. Bien évidemment, j'ai sa beauté et sa peau divinement douce, mais j'ai les couleurs de mon père. En effet, mes yeux sont bruns très foncés, et mes cheveux sont de même. Je les garde très longs, et souvent ils tombent en cascades dans mon dos. Cependant, je me dois de les coiffer lors des réceptions. Ma peau est tannée par le soleil, puisque j'adore passer beaucoup de temps à l'extérieur. Selon ma septa, ce n'est pas digne d'une dame, mais je me fiche un peu de ce qu'elle pense. Je suis tout de même grande pour une femme. Je suis également en bonne forme. J'ai de très belles courbes féminines et ma mère me répète sans cesse de les montrer. Elle veut qu'on me fasse la cour. Heureusement, tout cela s'est terminé, puisque je suis maintenant promise.

Certains disent que je n'ai aucune personnalité. Ils ont complètement tord. Il était vrai, lorsque j'étais enfant, je ne parlais pas vraiment et je me fondais dans le décor. Je jouais aux poupées avec Amara et dans la boue avec Xavier. Bien rapidement, je me suis trouvée beaucoup plus d'affinités avec ce que les gars faisaient. Cependant, je n'ai jamais osé imposer cela à mes parents. En fait, ce fut à la mort de mon père que mon caractère se développa. Avec les gens que j'aimais, je restais douce et attentive, sinon, je me retrouvais totalement cruelle. Effectivement, les gens ayant mis mon père à mort se sont rapidement retrouvés sur le bûcher, ou alors démembrés. Ma mère eut autant de plaisir que mes à les entendre se tordre de douleur ou alors à voir le sang couler sur les dalles de pierres. Cela a mis un froid entre Xav et moi, qui prône la non-violence. Malgré tout, il connaît l'honneur et comprend que j'aie défendu ma famille. Il n'approuve simplement pas mes méthodes. Nouvellement promise, je sais que je devrai me soumettre aux ordres de mon futur mari. Il ne m'avait jamais adressée la parole, et ne m'avait jamais aimée. Ce ne serait certainement pas aujourd'hui que ça allait commencer...

L'amour de jeunesse. Voilà exactement ce qui a uni mes deux parents. Mon père, seigneur d'Arryn, est tombé amoureux de ma père, simple paysanne. Mignon, n'est-ce pas ? Il fut chanceux, n'était pas promis à personne, puisque les royaumes manquaient de femmes, il a pu l'épouser. Et bon. Me voilà ? Je suis enfant unique. Mon père étant très ami avec Lord Tully, j'ai grandi avec sa fille, Amara, mais plus particulièrement avec son second fils, Xavier. Il était mon confident. Mon meilleur ami. Puis, lorsque j'eus 18 ans, une petite guerre civile éclata, et bien rapidement notre forteresse, bien que presque inatteignable, fut envahie. Ils prirent ma mère et moi en otage, menaçant mon paternel de nous tuer. Il s'offrit en échange, ainsi qu'un traité de paix. Ils l'attachèrent donc après un poteau et le lapidèrent sous nos yeux, à ma mère et moi. L'expérience me traumatise encore, mais m'a également appris beaucoup. Maintenant, tous nous respectent. Nous faisons régner l'ordre avec une main ferme, bien qu'elle soit féminine. Mon père manquait de caractère, et c'est ce qui l'aura mené à sa perte. Malgré tout, je l'aime énormément. 


Après cet incident, Lord Tully décida qu'une union serait faite entre nos deux familles, ce que ma mère accepta. Ne voulant pas marier mon meilleur ami, je fus donc promise à son frère aîné. Un jour, il devra dire adieu à sa contrée et venir habiter ici avec moi, laissant donc Vivesaigues aux soins de Xavier. D'ailleurs, sans doute faudrait-il lui trouver une femme...